mercredi 12 avril 2017

MOONLIGHT de Barry Jenkins

FILM

Je ne vais pas m'enfourner dans le maelström  de critiques négatives,de déceptions exprimées en Europe à propos d'un film que l'on a tant (trop?) encensé aux États-Unis.
Sujet oblige,l'itinéraire mouvementé d'un jeune noir aux prises avec de multiples ségrégations,raciale et sexuelle,car Chiron très vite a ressenti son homosexualité,devenant la bête "noire" de ses camarades.
Ce film est puissant,chargé d'émotions qui se diffusent tout en finesse,grâce,retenue.
L'enfant,le jeune homme,l'adulte (on suit les trois étapes de sa vie...) souffre de la même solitude,d'une incapacité à exprimer,partager ce qu'il ressent,sauf avec un jeune cubain qui restera son unique contact physique.
La lenteur de l'histoire,le fait que le héros n'arrive pas à aligner plus de 3 mots toutes les cinq minutes en ont énervé plus d'un.Personnellement,je me suis laissée prendre par ce rythme qui n'est pas sans rappeler le Ghost Dog,la voie du Samourai d'il y a quelques années.

Bref,j'ai aimé suivre le destin de ce bonhomme que trop peu de rencontres vraiment humaines ont pu rendre heureux.Constat d'un échec,de ce déficit d'humanité qui peut marquer un être. 
Moonlight a remporté l'Oscar du meilleur film cette année.
Son réalisateur est noir,mais pas homosexuel.
Musique aussi très réussie,porteuse de sens.

Voici une photo du  héros adulte:
                            
                                                           
 



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