mardi 23 septembre 2014

LA JAULA DE ORO de Diego Quemada-Diez

FILM
Film présenté à Cannes dans la catégorie "Un certain regard"  en 2013.
Film de salubrité publique.
A montrer à notre jeunesse européenne, souvent chouchoutée, bien installée dans un lieu de vie agréable .....Enfin, une grande majorité en tout cas...

De jeunes guatémaltèques se lancent à l'assaut d'un Eldorado qui a pour noms "Los Angeles","Les États-Unis"... Littéralement à l'assaut,car il s'agit pour eux d'attraper des trains en marche et de s'y planquer... Que d'embûches,que de déboires,que de rencontres malveillantes,mais aussi et surtout quel apprentissage de la solidarité, du sens de l'autre!!!
MAGNIFIQUE! ....Une des dernières scènes m'a particulièrement touchée,vous comprendrez laquelle.

Rêves d'or (espagnol : La jaula de oro) est un film dramatique hispano-mexicain coécrit et réalisé par Diego Quemada-Diez, sorti en 2013.



jeudi 18 septembre 2014

Le temps de l'aventure de Jérôme Bonnell /2013

FILM

Mais quelle belle histoire d'AMOUR!!!
si vraie,si pudique,sans enjeux,sans attente,sans image de soi à défendre .....et surtout totalement CRÉDIBLE.
Une rencontre d'un jour, d'une après-midi même,sans lendemain...
Voilà ce qui nous est proposé pendant 1h45...Le charme qui se dégage est sans doute dû au délié d'EMMANUELLE DEVOS,son élégante nonchalance,sa manière de marcher avec sa jupe "toutes voiles dehors",de traverser l'espace,d'arranger ou de déranger ses cheveux...
La filmer souvent de dos,brillante idée... cette nuque nous parle autant que ce regard tout à la fois pudique, craintif,ingénu et si confiant.
Face à elle,Gabriel Byrne,énigmatique et tendre,bouleversé par cet être qui se présente à lui plus qu'elle ne s'offre.


Ah,Gabriel BYRNE !!! ...moi je dis tout de suite:OUI!
  
 

Pas son genre de Lucas BELVAUX

FILM

Qu'est-ce qui caractérise une grande actrice?
Sûrement,sa capacité à se métamorphoser,à se diversifier,à endosser des rôles contrastés...
C'est bien le cas d'EMILIE DEQUENNE qui depuis "Rosetta" nous a montré les multiples facettes de son talent.
Ici, elle est tout simplement craquante,sexy à souhait,instinctive,naturelle,vraie dans sa détresse,convaincante en chanteuse de karaoké,voire bouleversante quand elle interprète:"I will survive".On adhère complètement à cette petite coiffeuse de province qui se donne totalement dans un amour improbable,puis peu à peu épingle les petits couacs,mesurant le fossé qui la sépare de son amoureux.Elle est finalement bien obligée de s'avouer à elle-même que ça ne marchera jamais avec lui.
Une grande Emilie Dequenne donc dans une histoire somme toute banale qui a déjà été traitée maintes fois au cinéma, mais Lucas Belvaux était aux commandes et assure avec son habituelle sensibilité.

   

mercredi 10 septembre 2014

CONFITEOR de Jaume Cabre

LIVRE

L'écrivain est catalan.Il nous livre un opus de près de 800 pages.J'en ai déjà lu +/- 250 et je suis passionnée par cette"confession" tout à fait originale,surtout du point de vue narratif.Il faut en effet accepter de fréquents changements de modes d'énonciation.On passe allègrement du JE au IL et vice et versa.Les époques aussi sont parfois entremêlées et les personnages phares se succèdent au cours des chapitres.      
                                                                                                                                                                  A suivre,comme on dit dans les feuilletons...


Bon.... J'ai terminé ce roman touffu, foisonnant,déroutant....
La première partie était passionnante.On y découvre l'enfance du héros,ADRIA,dépourvu d'amour paternel et maternel,en proie aux visées divergentes de ses parents sur sa destinée.L'un veut former un érudit polyglotte, l'autre le destine au violon.Elle voit en lui un futur virtuose.
Mais au fur et à mesure des pages,le récit s'essouffle.A force de passer et repasser par les mêmes événements, les mêmes lieux,les mêmes dialogues,on se lasse,on tourne en rond entre les amours d'Adria (Laura et Sara...),entre les visites de l'ami tourmenté,Bernat,le séjour à Tübingen,la révélation progressive du secret qui entoure le violon paternel.Car le fil rouge de l'histoire est bien ce violon, un Storioni fabriqué à Cremone, dérobé à une femme juive hollandaise déportée à Auschwitz,sali par des mains nazies qui s'est retrouvé (comment?) dans la maison paternelle.La traque d'un certain docteur,genre Mengélé nous conduit aussi au Congo.

Le violon est l'enjeu,le faire-valoir du récit.
L'un veut le racheter,l'autre en revendique l'appartenance,le troisième le déclare maudit.Où est la vérité ? A qui a-t-il appartenu réellement ? A qui le restituer?Telle est la quête finale d'ADRIA.

mardi 9 septembre 2014

LE VIEUX QUI NE VOULAIT PAS FÊTER SON ANNIVERSAIRE de Felix Herngren

FILM

Cette comédie suédoise m'a bien fait rire.Évidemment,les vieux qui perdent la carte,ça fait toujours recette.Ajoutez à cela quelques rencontres improbables avec des cocos très déjantés,ainsi que des éclairages sur la vie mouvementée et complètement farfelue de ce senior. Vous aurez un résultat détonant.On s'instruit tout en s'amusant.Un reproche: le film s'essouffle quelque peu sur la fin.Dommage.

Merci à Laurence qui me l'a recommandé.

ENEMY de Denis VILLENEUVE

FILM

Déroutant,troublant,voire oppressant,tel est le dernier film du cinéaste canadien qui s'est inspiré d'une nouvelle du portugais José SARAMAGO,"L'autre comme moi".
On l'aura compris,le cinéaste s'est emparé du thème du double.Un prof découvre dans un DVD un acteur qui est carrément son sosie.Une rencontre aura lieu et les vies des 2 hommes vont basculer, s'interpénétrer,aussi avec leurs partenaires féminines (rôles impeccables des 2 actrices, dont Mélanie Laurent).
Le film distille une atmosphère lourde,mystérieuse,angoissante,soutenue par une musique appropriée,des couleurs glauques (ocre/brun),des plans parfois saisissants,notamment ceux de la ville de Toronto.
J'ai ,à plusieurs reprises,songé à David LYNCH, surtout dans "Mulholland Drive".Points communs:symbolismes des clés,présence de la mère(ici, Isabella Rossellini,actrice fétiche de Lynch.On se souvient de son chef-d'oeuvre "BlueVelvet"),mise en doute ou oubli de son identité,effondrement progressif du réel...

Ce film est très différent des 2 autres films de Villeneuve et c'est tant mieux.
En 2010, sortait "Incendies" et en 2013,"Prisonners", déjà avec l'acteur Jake Gyllenhaal.Les critiques de ces 2 autres films sont sur ce Blog.