samedi 25 septembre 2010

Wall Street II ...d'Oliver Stone


FILM
Parfait pour un weekend pluvieux...On ne réinvente pas le monde bien sûr ,surtout celui de la finance!!!...mais on passe un fort agréable moment cinéma, car O.Stone sait filmer, juxtaposer les scènes et imprimer à l'ensemble du film un rythme enlevé , trépidant , rappelant les hausses et les baisses des marchés boursiers.
Il emmène le spectateur dans ce tourbillon où chacun des protagonistes est tour à tour grugé...La morale est sauve, tout cela sur fond d'histoire de couple et de famille.
La présence de Michael Douglas , au coeur du film, laisse de l'espace aux autres acteurs , ce qui donne un film équilibré. Il y a de belles et profondes phrases, à méditer!!!
Bref, j'ai beaucoup apprécié.

dimanche 12 septembre 2010

Avec TOLSTOI de D.Fernandez


LIVRE
Le livre est plaisant à lire, car il est organisé en 31 chapitres variés, consacrés aussi bien aux lieux ( surtout Iasnaia Poliana ) où vécurent Tolstoi et sa femme Sophie , à sa place particulière dans la littérature russe , à sa personnalité complexe , à ses oeuvres maîtresses, mais aussi à quelques courtes nouvelles révélatrices de sa pensée.
D.Fernandez compare Tolstoi et Dostoievski et j'adhère entièrement à l'idée d'un Dostoievski passionné, excessif qui plaît aux ado alors que Tolstoi, lui, est l'auteur de la maturité , du "ton juste" (p30), sans effets...." Il dit ce qui est, et seulement ce qui est, sans... pathos visionnaire"
Inconditionnel de Tolstoi , D. Fernandez parvient cependant à nous livrer un regard objectif sur l'écrivain, rendant notamment justice à sa femme, trop souvent décriée et ravalée au rang de mégère..
Regard objectif sur l'oeuvre aussi : il considère que les personnages d' Anna Karenine" sont trop des copies conformes de Tolstoi et de sa femme. Il y manque le souffle créateur , l'inspiration pure fait défaut. "Guerre et Paix" n'échappe pas non plus à quelques critiques. Les nouvelles , moins connues de Tolstoi sont remises à l'honneur et commentées.
Par exemple, " La mort d'Ivan Illich" ou un essai peu connu de 1897 : " Que devons-nous faire?"
écrit suite à sa découverte de la misère ouvrière...

Bref, l'auteur revisite agréablement l'oeuvre immense de TOLSTOI et sa trajectoire de vie.
Voir le film " THE LAST STATION" ,consacré à la fin de la vie de Tolstoi vient avantageusement compléter la lecture de ce livre.

samedi 11 septembre 2010

THE KILLER INSIDE ME


FILM
Le jeune adjoint du sherif d'une ville du Texas dans les années 50 nous raconte son histoire en voix off.
Derrière son apparence lisse,son visage d'ange, innocent, se cache un redoutable meurtrier qui sacrifie sauvagement les femmes qu'il aime pour réaliser des plans machiavéliques dont l'exécution pétrifie le spectateur...Tant d'horreur, de sauvagerie, on est proche de l'inimaginable.
Certaines scènes sont totalement insoutenables, d'autant plus que celui qui tue et sa victime se soutiennent par le regard, regard coupable de l'un et implorant de l'autre.
Ils se voient littéralement tuer et être tué.
On assiste aux meurtres comme si on les vivait à l'intérieur des personnages , " inside... "
et donc c'est troublant et révoltant, comme si on ne pouvait cautionner de tels actes.
Violence et barbarie qui interpellent un spectateur "sain"!!!
C'est , paraît-il , ce qu'a voulu Michael Winterbottom, le réalisateur : que nous trouvions ce "spectacle" repoussant, insoutenable, sinon nous serions des pervers.
Casey Affleck, le frère de l'autre, est remarquable dans son rôle à la Jekill-Hide , ambigu à souhait, on lui donnerait le Bon Dieu sans confession. Il est entouré d'acteurs talentueux, notamment Simon Baker, acteur australien , "Le Mentaliste" de la série télévisée.