dimanche 31 janvier 2010

THE ROAD de John Hillcoat


FILM

" La route" ou comment survivre après l'Apocalypse.
Un père et son fils errent dans un monde dévasté où il s'agit avant tout de trouver de quoi se nourrir et échapper à la rapacité de prédateurs (" les méchants") qui recourent au cannibalisme.
Il faut saluer la performance de Vigo Mortensen , méconnaissable dans ce père amaigri , en guenilles, qui veut transmettre à son fils les vraies valeurs, le "feu"....
Belle leçon de morale et d'humanité, mais ce film est désespéré et désespérant, à la limite de l'insoutenable ( par exemple, une scène où des humains destinés à la consommation! sont enfermés nus dans une sorte de fumoir...). De plus, l'ennui s'installe tout au long de ce roadmovie glacé. Les teintes grisâtres, lunaires , sans soleil recouvrent le spectateur d'une chape de plomb.
Il me faut l'avouer: j'ai quitté la salle avant la fin du film. Il paraît qu'elle laisse une lueur d'optimisme. Je m'en réjouis!!!

samedi 30 janvier 2010

LE SYMBOLE PERDU de Dan Brown

LIVRE
Ne boudons pas notre plaisir!!!...Dan Brown, vulgarisateur de talent nous emmène dans une nouvelle aventure mystico-philosophique dont il a le secret.
Ses ingrédients: une vie à sauver, un eunuque malfaisant, une énigme à décoder de toute urgence, une agent de la CIA très déterminée à contrecarrer l'avancée de l'éminent professeur...
Tout ça dans l'habituel trip urbain. Cette fois, c'est Washington et son Capitole qui constituent le décor. La tâche qui attend le professeur n'est pas mince, il lui faut percer le mystère d'un carré magique, interpréter diverses phrases latines, comme " Ordo ad chaos" ou " Annuit coeptis" ( inscription figurant sur le billet d'1 dollar )..., décrypter une grille de signes astrologiques, ésotériques et de hiéroglyphes.
Mais le roman constitue avant tout un voyage au pays de la franc-maçonnerie et les allusions à cette société semblent avérées, qu'il s'agisse du cabinet de réflexion où est conduit tout postulant avant d'être investi, du rituel d'initiation ou encore de la Pyramide et de ses degrés symbolisant le cheminement de l'initié...
Que dire encore, sinon que ce récit m'a passionnée, que je complétais ma lecture en consultant des données sur Internet, que j'ai fait l'acquisition du livre de F.Lenoir*, le même qui avait proposé des clés de décryptage du "Da Vinci Code" ... En effet, Dan Brown a cet art de distiller des moments de pause, d'explications et références hautement intéressantes quand le suspense est à son comble et qu'il y a " surchauffe". L'intérêt est donc double: suivre les rebondissements d'une enquête menée au pas de charge concernant un secret précieusement gardé au cours des siècles , mais aussi se familiariser aux rites d'une société dont un personnage dit à un moment qu'elle n'est pas "une société secrète, mais une société de secrets".
Au fond, apprendre , tout en étant scotché à un Thriller = que du bonheur!!!
Un bémol quand même , la fin est décevante, un peu comme un soufflé qui retombe!...car plutôt que de nous donner les clés de l'énigme et révéler le fin mot de ce "symbole perdu" , l'auteur se livre à une série d'observations religieuses plus ou moins douteuses, notamment sur la Bible, le "livre perdu"?
* La Saga des Francs Maçons de F. Lenoir.

dimanche 24 janvier 2010

A SERIOUS MAN des frères Coen


Pour ce FILM , les frères Coen n'ont pas fait appel à des acteurs archiconnus, mais celui qui interprète le rôle principal, mérite un grand coup de chapeau et tous les personnages qui gravitent autour de lui, et il y en a une kyrielle, sont décalés à souhait...
L'histoire tourne autour d'un père de famille, professeur de physique, totalement dépassé par la série de mésaventures qui lui arrivent à lui et aux membres de sa famille. En effet, tout "fout le camp" : son frère , un inadapté, hébergé chez lui se fait arrêter, sa femme le somme "poliment" de déménager, après lui avoir annoncé de but en blanc qu'elle avait une autre relation, un de ses élèves tente de le faire chanter..., sans oublier ses 2 enfants ado centrés sur leurs petits soucis personnels...Son regard , au début est perplexe, il endure , mais peu à peu il s'enfonce et commence à sérieusement s'interroger: pourquoi cela m'arrive-t-il à moi? pourquoi le malheur?... Il rendra visite à 3 rabbins différents , mais ses questions philosophico-religieuses resteront sans réponses ou recevront un éclairage complètement farfelu par le biais d'une histoire dans l'histoire . Bref, mauvaises questions, absence de réponse ou réponses vides....Rien n'a de sens.
En tout cas, nous spectateurs nageons agréablement dans ce monde absurde, fait de situations improbables, de répliques inattendues, de gestes inappropriés...Certaines scènes sont hilarantes,
notamment celle où l'amant de sa femme le serre dans ses bras, compatit et lui prodigue des conseils qui l'engluent encore davantage dans son marasme . Ou la scène de la Barmitsva où l'ado arrive shooté à la Marijuana...L'humour est à nouveau au rendez-vous , un humour fin, non exempt d'autodérision, car cette fois les frères Coen se sont attaqués à leur enfance, visiblement baignée du judaïsme et de ses rites..Le sujet du film , s'il apparaît plus profond n'en reste pas moins traité avec la même verve et truculence.

dimanche 17 janvier 2010

MILLENIUM 2


Cette fois, c'est Lisbeth Salander qui est la figure centrale du FILM , Michael Blomkvist se contentant d'accompagner l'enquête policière suite au triple meurtre et de retrouver la trace de Lisbeth, suspectée à tort. Elle s'est choisi un appart tenu secret de tous d'où elle suit les infos et mène ses recherches sur Internet...Elle apprend les dégâts collatéraux subis ( notamment le tabassage de son amie chinoise ) et part sur les traces d'un certain Zala ( alias Alexandre Zalachenko ) au centre d'un trafic de prostituées de l'Est, celui-ci s'avérera être son père.
Et le film de nous plonger dans le passé de notre héroine qui , à l'âge de 12 ans mit le feu à la voiture de son père et le laissa handicapé à vie pour venger sa mère des brutalités qu'elle subissait de la part de son mari. Suite à quoi, elle fut internée et mise sous tutelle de ce Burman qui abusa d'elle ( voir Millenium 1 ). Le vrai sujet de ce polar se précise, à savoir dénoncer toute forme de violence faite aux femmes , que ce soit dans le cadre conjugal ou celui de la prostitution.
Lisbeth est très crédible dans sa traque solitaire et son apparente fragilité n'est pas incompatible avec les moyens subtils dont elle use face à ses agresseurs...
On l'aura compris , je me suis laissée emporter par le rythme lent, mais soutenu de Millenium 2.

mercredi 13 janvier 2010

MES MEILLEURS FILMS ETRANGERS

- L’anguille d’Immamura
- The banishment. (2008)
- Breath
- Departures ( 2009)
- After the wedding ( 2007)
- Festen
- Turtles can fly (2005)
- Spring, summer,fall,winter (2004)
- Nueve reinas ( les neuf reines)
- Le fils : film russe (2003)
- The big Lebowsky
- Collision (2005)
- Breaking the waves
- Into the wild
- Babel
- La vita e bella ( 1997)
- Jackie Brown
- Manhattan ( Woody Allen )
- Lylia for Ever: film russe ( 2003)
- The Return : film russe ( 2004)
- Little Miss Sunshine (2006)
- Dersou Ouzala et Rashomon de Kurosawa.
- Sur la route de Madison
- Eyes wide shut (1999)
- Sex, lies and videotapes
- La vie des autres (2007)
- In the mood for love ( 2000)
- Snake Eyes ( 1998)
- Heaven
- Blue Velvet de David Lynch ( 1986)
- Le sixième sens...
- Laurence d'Arabie ( 1962 ) , meilleur film , 7 oscars
- Once upon in America ( 1984 ) de Sergio Leone
- L'armée des 12 singes de Terry Gilliam ( 1995 )

MES MEILLEURS POLARS
- The usual suspects.
- The Yards
- Seven
- Heat
- L.A Confidential
- The black dahlia
- Zodiac ...


MES MEILLEURES COMEDIES
- Le Père Noël est une ordure.
- Un air de famille.
- Le dîner de cons.
- Trois/ Zero ( 2002)
- Mission Cléopatre
- Les convoyeurs attendent ...

N'hésitez pas à indiquer dans un commentaire LE TITRE d'un film qui pour vous est incontournable***...
ça peut enrichir les références cinématographiques de tout un chacun....MERCI d'AVANCE.
Nadine.

lundi 11 janvier 2010

IRENE film d'Alain Cavalier

Comment parler de la perte de l'être aimé? Comment la mettre en images, l'évoquer dans un film ? Le journal tenu jour après jour en 1970, 1971 et 72 va être le fil rouge de ce pélérinage.
Il permet au cinéaste de réactualiser les souvenirs les plus ténus de sa femme en filmant des objets intimes, des lieux variés tels des chambres d'hôtel, des chambres d'amis...
Peu à peu, la personnalité d'Irène se précise: son inaptitude au bonheur, son manque de confiance en elle, ses sautes d'humeur, l'épreuve de l'avortement qui a mis fin à tout espoir de maternité...Tout concourt à exorciser sa disparition soudaine ce jour de janvier 1972 , dans un accident de la route. La voix du cinéaste , tantôt sobre, tantôt émue accompagne ce "voyage au pays des ombres", s'appuyant sur des plans magnifiques, souvent esthétisants. La caméra s'insinue dans un espace figé et dans un temps qui s'est arrêté ce jour-là. Un film exigeant, âpre, travaillé au corps , destiné de toute évidence à un public mûr en quête de sens.